C’est avec une intense émotion que l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance (ANACR) a pris connaissance de l’odieux attentat criminel perpétré contre le journal "Charlie Hebdo" et, s’inclinant devant celles et ceux qui en ont été victimes, le condamne vigoureusement.

Lorsqu’ils rédigèrent le Programme du Conseil National de la Résistance, les Résistants y consacrèrent un paragraphe à la liberté de la Presse, cette liberté reste une valeur fragile et menacée.

Un écrit, un dessin, une déclaration peuvent – telle l’apologie du racisme et du fascisme – tomber sous le coup de la Loi, cela ne saurait en aucun cas justifier le meurtre ou le massacre.

Les journalistes de Charlie Hebdo, avec leur sensibilité propre, se situaient elles et eux dans le camp de la liberté, de la démocratie, ces valeurs pour lesquelles se levèrent et souvent donnèrent leur vie les Résistants.

Nous nous associons pleinement à l’hommage qui leur est rendu.

Le bureau National de l'ANACR

Le mercredi 7 décembre 2015 à 11h30 :
Deux individus lourdement armés font irruption dans les locaux du siège du journal satirique "Charlie Hebdo" situé au 10 de la rue Nicolas Appert à Paris 11ème.

En entrant dans le hall d'entrée, il assassinent froidement l'un des agents d'accueil, Frédéric Boisseau.

Montant au 2ème étage, ils s'introduisent dans la salle de rédaction où se tient comme tous les mercredis la conférence de rédaction hebdomadaire, ils tirent à bout portant sur toutes les personnes présentes, dix d'entre elles sont froidement assassinées :
- Stephane Charbonnier alias Charb (dessinateur, directeur de la publication),
- Georges Wolinsky (dessinateur),
- Bernard Verlhac dit Tignous (caricaturiste)
- Jean Cabut dit Cabu (dessinateur),
- Philippe Honnoré alias Honoré (dessinateur),
- Mustafa Ourrad (correcteur),
- Elsa Cayat (psychanaliste et chroniqueuse),
- Michel Renaud (invité par la rédaction),
- Bernard Maris (économiste et chroniqueur),
- Franck Brinsolaro (brigadier au service de la protection).

- Onze autres personnes présentes dans la salle sont blessées dont quatre grièvement.

Leur ignoble acte accompli, les deux individus après s'être revendiqués d'al-Qaida prennent la fuite, au cours de celle-ci, ils assassinent froidement un gardien de la paix Ahmed Merabet, ce qui porte à 12 le nombre de personnes assassinées.

Jeudi 7 janvier :
Un individu abat une jeune femme gardien de la paix à Montrouge (Hauts-de-Seine) Clarissa Jean-Philippe. On apprendra par la suite que cet individu était en relation avec les deux précédents.

Vendredi 8 janvier :
L'individu tueur de Montrouge pénètre dans une superette Hyper Casher, porte de Vincennes à Paris, il assassine froidement 4 personnes présentes dans le commerce : Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada, maintenant 15 autres personnes en otage.
Il est abattu par les forces de police qui libèrent sains et saufs les otages.

Les deux autres individus en fuite sont repérés dans une zone industrielle de Dommartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
A leur tour ils sont abattus par les forces de police qui libèrent sain et sauf un employé qui s'était caché dans l'établissement.

Ce qui porte à 17 le nombre de personnes assassinées de sang froid.